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Lettre d’une congolaise à SEM Edem KODJO

Le facilitateur de l’Union Africaine pour le dialogue politique en République Démocratique du Congo, Edem Kodjo lors d’une conférence de presse à Kinshasa, le 11/04/2016. Radio Okapi/Ph. John Bompengo - Chantal Faida

Le facilitateur de l’Union Africaine pour le dialogue politique en République Démocratique du Congo, Edem Kodjo lors d’une conférence de presse à Kinshasa, le 11/04/2016. Radio Okapi/Ph. John Bompengo.

Partage d’un point de vue quant au Dialogue Politique National et Inclusif, DPNI

Monsieur Edem KODJO, très sincèrement vous êtes un brave diplomate.

Chapeau bas.

D’aucuns disent que la qualité majeure d’un leadership éclairé est l’art de l’écoute.

Exactement, 265 jours après votre prise de fonction comme Facilitateur international dans le processus électoral en RDC en vue de régler les contradictions y découlant et de permettre la prévention d’éventuelles crises politiques suite à la non tenue des élections apaisées, crédibles et transparentes dans le meilleur délai c’est dire l’alternance à la magistrature suprême en décembre 2016, votre persévérance est vivace.

« Le bébé » dialogue peine à naître ou s’il est déjà naît, il n’a pas encore poussé le premier cri, preuve de l’existence d’une âme normale. Deux choses sur le Dialogue Politique National et Inclusif.

Une; la forme. L’ŒIL curieux et interrogatoire, il appert que vous avez inventé une balance qui mesure la « congolite » des opérateurs politiques congolais. Qui sont vos véritables interlocuteurs? Les grandes figures, les célébrités, l’élite propulsée et façonnée par les médias. C’est unanimement ingénieux. La sagacité et la subtilité. Mais pas seulement. De notre petite connaissance novice en politique, ce n’est pas le chef qui fait le peuple mais l’inverse est plausible. La forme est biaisée. Une rencontre populaire sans tabou de toutes les couches de la population faciliterait votre facilitation. En démocratie le pouvoir appartient au peuple. Écoutez – les. Aussi, après cette étape, travaillez avec ceux qui sont favorables à l’initiative. Car, Il est des politiques en RDC qui ont juré ne jamais réellement servir comme décideurs directs mais comme détracteurs éternels. Pas la peine de jeter le filet de l’autre côté. La pêche restera statique.

Deuxième chose: le fonds. En toute conscience, liberté et responsabilité, le dialogue proprement dit s’organise. Pour une meilleure organisation du processus électoral, des mesures de confiance sont mises en place par les parties prenantes pour aboutir à un accord. Notre constat: les acteurs majeurs au DPNI sont individualisés alors que leur provenance l’emporte sur les ego démesurés des uns et des autres. On parle processus électoral mais l’organe technique n’y prends pas part directement. Quelle expertise les acteurs impliqués vont faire valoir? Certains observateurs avertis affirment qu’après votre dialogue il y aura un autre. Car le tien est artificiel. Sans le délégué de la CENI, que dalle.

Les prémisses peuvent être modifiées. Sur ce même chapitre, le quota jeunes et femmes est ambigu quand on dit un nombre raisonnable doit faire partie des délégations identifiées. Il n’est un secret pour personne plus de 52% de la population congolaise est constituée de femmes et de jeunes. Ne pas exiger clairement que le quota de participants au dialogue soit équitable à la réalité, cela s’avère être tout sauf stratégique. L’histoire est juste à côté. Des conciliabules ont vécu au Congo, résultat pas satisfaisant. Pour cause inégalités d’accès des jeunes et femmes à la signature des accords.

Je suis Chantal Faida, la voix de l’espoir.

Haute considération.

Le président de l’UNC, Vital Kamerhe, interrogé par la presse à l’ouverture du dialogue. Il est le co-modérateur de ce dialogue pour la frange de l’opposition qui y participe. © RFI
Le président de l’UNC, Vital Kamerhe, interrogé par la presse à l’ouverture du dialogue. Il est le co-modérateur de ce dialogue pour la frange de l’opposition qui y participe. © RFI

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