Le massacre de Kishishe : un cri de détresse pour la protection des populations civiles en RDC
La République démocratique du Congo (RDC) vit actuellement une autre catastrophe humanitaire. Le 30 novembre 2022, le nombre de personnes tuées dans des massacres de populations civiles imputés aux rebelles du M23 à Kishishe, dans la région de Rutshuru, a augmenté et s’élève désormais à 100. La situation a suscité une indignation généralisée dans tout le pays, provoquant un cri d’assistance et une demande aux autorités d’agir rapidement pour protéger la population civile.
L’être humain est précieux, et l’État a le devoir de le préserver et de le sauvegarder, stipule l’article 16 de la Constitution de la RDC. Toute personne a droit à la vie, à l’intégrité corporelle, ainsi qu’à la liberté de développer sa personnalité dans le respect de la loi, de l’ordre public, des droits d’autrui et des principes moraux. Nul ne peut être maintenu en esclavage ou dans une situation comparable. Nul ne peut être traité de manière cruelle, inhumaine ou dégradante. Nul ne peut être astreint à un travail forcé ou obligatoire.
Malheureusement, ces droits fondamentaux sont bafoués en RDC, en particulier au Nord-Kivu, où les populations civiles deviennent fréquemment la cible de meurtres, de viols et d’autres atrocités commises par les nombreux groupes armés actifs dans la région. Les effets de cette violence sur les populations civiles sont dévastateurs, les obligeant à évacuer leurs maisons et à abandonner tout ce qu’elles possèdent pour survivre.
Il est essentiel que le gouvernement de la RDC se mobilise face à cette urgence pour garantir la sécurité des populations civiles. Il est temps de concrétiser cette mission au Nord-Kivu car la protection des populations est la responsabilité première de l’Etat.
La RDC a besoin de la coopération de la communauté internationale dans cette lutte pour défendre les populations civiles. Aider les populations civiles qui ont été la cible d’exactions commises dans la zone nécessite de soutenir les acteurs humanitaires et les groupes de défense des droits de l’homme dans leurs efforts.
La situation de la population civile au Nord-Kivu est effrayante, et le gouvernement de la RDC et la communauté internationale doivent prendre des mesures immédiates. Il est temps que les droits humains fondamentaux soient respectés et que les populations civiles soient protégées des atrocités commises par les organisations armées opérant dans la région.