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Hausser la voix des femmes pour organiser la société autrement, IIème partie

Hausser la voix des femmes pour organiser la société autrement, IIème partie - Chantal Faida
Alors qu’elles représentent 52% de la population congolaise, les femmes demeurent toujours dans l’ombre quant il faut parler affaires publiques.
Pourtant, leurs contributions dans la quête du bien-être social n’est plus à démontrer dans nombre de domaines vitaux à ce jour. Education, santé, économie, social. Le seul terrain où la compétition n’a pas sa place c’est quand on veut faire le bien.

Sur les 500 députés nationaux, seules 43 sont des femmes, sur les 108 sénateurs, seules sont 6 sont des femmes, sur les 40 membres du gouvernement, seules 4 sont des femmes, sur les 9 membres de la cour constitutionnelle, aucune femme, très peu de femmes chefs d’entreprises, une seule femme gouverneure de Province sur les 26 que comptent le pays.

Il faut donc équilibrer l’échelle décisionnelle congolaise. La majorité ne devra pas continuer à subir les décisions de la minorité. La prise de conscience, ensuite la formation.

Suite de l’introduction du précédent billet

Susciter des vocations politiques chez les femmes

La meilleure intention du 1er congrès des jeunes femmes politiques était d’améliorer la participation politique des jeunes femmes à l’aube de la tenue des élections générales en 2016 non seulement comme électrices de qualité mais également comme candidates de la différence.

Hausser la voix des femmes pour organiser la société autrement. Réfléchir sur comment mettre fin aux inégalités sociales avec l’implication politique des femmes ; casser l’idéologie infériorisante de la femme à qui on demande de bien s’occuper de « son diplôme-mari » et de se taire ; déconstruire la pensée phallocratique selon laquelle, la femme doit agir comme un homme, avec ses clichés, compliments habituellement usités, là tu as agis comme un homme. Comme si l’œuvre de la perfection était exclusivement masculine. Halte.

Les résolutions majeures

Au gouvernement de la République de mettre en œuvre les instruments juridiques de promotion des droits civils et politiques des femmes et des jeunes. Rien à inventer, tout est à appliquer.

Article 14 de la constitution « Les pouvoirs publics veillent à l’élimination de toute forme de discrimination à l’égard de la femme et assurent la protection et la promotion de ses droits. Ils prennent, dans tous les domaines, notamment dans les domaines civil, politique, économique, social et culturel, toutes les mesures appropriées pour assurer le total épanouissement et la pleine participation de la femme au développement de la nation. Ils prennent des mesures pour lutter contre toute forme de violences faites à la femme dans la vie publique et dans la vie privée. La femme a droit à une représentation équitable au sein des institutions nationales, provinciales et locales. L’Etat garantit la mise en oeuvre de la parité homme-femme dans lesdites institutions. La loi fixe les modalités d’application de ces droits. » la Loi n° 15/013 du 1er août 2015 portant modalités d’application des droits de la femme et de la parité, le code de la famille révisé.

Aux partenaires techniques et financiers de poursuivre la capacitation des organisations des femmes et des jeunes dans le domaine des droits civils et politiques pour voir se développer des vocations politiques et des valeurs civiques chez des jeunes un Congo fort.

Aux jeunes femmes

  • D’aimer leur pays et de se préparer à travailler pour son émergence comme actrices majeures,
  • De croire en ses capacités, d’oser ses idées, de se considérer en héritières privilégiées du patrimoine Congo,
  • De forger son caractère et de viser la crédibilité dans ses actions et non la visibilité,
  • De travailler en réseau tout visant la culture de l’excellence dans toute initiative,
  • De trouver des alliés solides, d’être disponible pour le travail communautaire de l’engagement civique,
  • De préserver sa personnalité par une discipline prônant l’intégrité, la probité et l’émulation des valeurs morales,
  • D’influencer positivement la communauté au travers des actions d’envergure pour l’intérêt général,
  • De poursuivre la formation politique et renforcement en leadership auprès des partis politiques et organisations citoyennes efficaces sur terrain.

Le temps fort de l’atelier

Près de dix personnalités politiques engagées se sont succédées sur la chair en vue de parler de leur parcours, motivations et réalisations dans la sphère politique en vue d’inspirer les congressistes passionnées de suivre leur chemin.

Nous citons, l’honorable EVE BAZAIBA, Députée Nationale et Secrétaire Générale du Parti Politique de l’opposition MLC, Angèle Makombo, candidate présidente de la République aux élections 2016, Pétronille Vaweka, première femme Administratrice de Ituri, Esther OPANGA, présidente du parti politique des femmes rurales, etc.

Pour lier la théorie à la pratique, des travaux en carrefour ont été organisés dont la recommandation principale est le renouvellement du leadership au sein des institutions et la lutte contre l’impunité sur les thématiques suivantesPAIX ET SECURITE, EDUCATION NATIONALE, INFRASTRUCTURE, ENERGIE ET ENVIRONNEMENT, INSERRTION DES  FEMMES A TOUS LES ECHELONS, EMPLOIDES JEUNES ET ENTREPRENEURIAT.

« La promotion de la femme, et l’égalité entre hommes et femmes sont des aspects des Droit de l’Homme ; c’est une condition de la justice sociale ; c’est un objectif qui ne doit être considéré comme intéressant exclusivement les femmes. C’est le seul moyen de bâtir une société viable, juste et développée. Le renforcement du pouvoir d’action des femmes et l’égalité entre les sexes sont des préalables essentiels à la sécurité politique, sociale, économique, culturelle et écologique de tous les peuples. » conférence mondiale femme Beijing 1995. 

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