| | | |

Lutte pour la Représentativité Équitable Femme-Homme dans l’Espace Décisionnel

1. Introduction

Il y a belle lurette que nous menons la lutte pour la représentativité équitable femme-homme dans l’espace décisionnel. Plusieurs déterminants doivent être analysés en profondeur pour progresser vers une nation de justice. Voici le compte rendu de la conférence des Actions des réseaux des femmes sur le rejet citoyen des conclusions de la plénière du 12 mai 2024, présenté à la presse par la présidente juste à la fin de la conférence.

2. Contexte de la Conférence

La conférence portait sur le rejet citoyen des conclusions de la plénière du 12 mai 2024, concernant le genre dans la loi électorale. Les attentes des millions de Congolais ont été étouffées par une position non conforme à l’article 14 de la constitution, jugée discriminatoire et non progressiste en matière de genre. C’est inacceptable.

3. Position du Réseau de Défense des Droits des Femmes

Nous, réseau de défense des droits des femmes, des jeunes, des personnes vivant avec handicaps, et autres personnes vulnérables, avons suivi la plénière du jeudi 12 mai 2022. Cette plénière a rejeté notre formulation des réformes de l’article 12 de la loi électorale. Pour rappel, notre plaidoyer sur l’inclusion dans les élections en République Démocratique du Congo vise à persuader le parlement que chaque liste doit être établie en tenant compte de la parité homme-femme et de 30% de représentation des jeunes, des personnes vivant avec handicaps, et d’autres personnes vulnérables.

4. Propositions de Réforme

Nos propositions incluent :

  • Parité homme-femme : Chaque liste doit être établie en tenant compte de la parité homme-femme.
  • Représentation des jeunes et des personnes vulnérables : 30% de représentation des jeunes, des personnes vivant avec handicaps, et d’autres personnes vulnérables.
  • Candidature unique : Dans une circonscription électorale à un seul siège, les partis politiques ou le regroupement politique présentent la candidature unique du parti politique ou du regroupement politique.
  • Réservation des sièges : Dans une circonscription électorale à plus de deux sièges, un tiers des sièges est réservé exclusivement à la compétition des candidatures féminines.
  • Équité dans l’article 20 : Prise en compte de l’équité dans l’écriture de l’article 20, en prévoyant que là où le candidat a deux suppléants, nous proposons un homme et une femme. Si le candidat est un homme, le premier suppléant doit être une femme.

5. Réaction des Députés

À notre grande surprise, sur fond d’un argumentaire injustifié, la majorité des députés attestent que l’obligation pour chaque circonscription électorale de plus de deux sièges à tenir impérativement compte d’au moins deux tiers des candidates femmes et des personnes vivant avec handicaps risque de créer plus de problèmes que de solutions dans plusieurs circonscriptions électorales marquées par un déficit d’activisme des femmes et des personnes vivant avec handicaps.

6. Réponse du Réseau de Défense des Droits des Femmes

À cet effet, nous tenons à préciser que les femmes sont partout, et les statistiques du fichier électoral de la CENI attestent la présence de plus de 52% de femmes. En outre, nous recommandons avec instance, au niveau de la commission politique, administrative, et juridique, que la participation des femmes, jeunes, et personnes vivant avec handicaps doit être considérée avec une proportion plus élevée.

7. En Général

La lutte pour la représentativité équitable femme-homme dans l’espace décisionnel est essentielle pour progresser vers une nation de justice. Il est crucial de continuer à plaider pour des réformes qui garantissent la parité et l’inclusion de tous les groupes vulnérables.

Similar Posts

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *