|

En RDC, après la guerre, le journaliste diffuse des informations positives !

« Quand la souffrance s’érige en normalité, ce qui arrive est dommage. La personne se sent coupable d’être heureuse dès que sa vie bascule en une situation toute autre. » C’est ce qui est arrivé à certains de mes compatriotes qui sont tristes d’apprendre que plus jamais on ne parlera de guerre en RDC. Ils ne cessent de dire : « C’est trop beau pour être vrai. » Quel pessimisme avéré? Mais là n’est pas l’objet de ce billet. « Je suis fatigué du journalisme de traumatisme dans mon pays ! Si mes yeux ne pouvaient plus voir à la télé les femmes et les enfants courir en pleurant ! Et que mes oreilles plus jamais n’entendraient les cris des douleurs, que ma bouche n’aurait plus à prononcer dans mon Journal-Radio l’atrocité à l’est de mon cher et beau pays, ma révolte pourrait alors s’estomper! Je suis fatiguée de faire la publicité des criminels au travers des informations. Je désire le journalisme pour le développement durable de mon peuple! », écrivait mon estimé confrère André sur son mur Facebook hier 28.10.2013. Chers lecteurs, je partage dans ce billet un fait qui m’a marqué ce dimanche 27.10.2013. Ma sœur Stella s’est remise à écouter les informations, suivre l’actualité au jour le jour. D’emblée, cela paraît un fait bénin, moins pertinent, mais je vais vous dévoiler la raison. Des lustres se sont écoulés depuis qu’elle a décidé de ne plus suivre la « Une congolaise ». Précision, elle n’est pas la seule à décider ainsi. Bien attendu, les arguments qu’elle avançait étaient persuasifs. « Je fustige le fait que les médias diffusent à longueur de journée des nouvelles toujours tristes de guerres, meurtres, décapitations, enlèvements, viols, massacre, déplacements de populations ». Et comme si cela ne suffisait pas, l’élite politique congolaise patauge dans la démagogie totale en arguant que la paix et la stabilité étaient un processus et non une simple décision; tous les ingrédients pour vous rendre malade en tout cas » me déclarait ma soeur, il y a belle lurette. A première vue, ses explications paraissaient plausibles, avant d’être contredites par une autre frange toujours de la population congolaise en général et celle du Nord-Kivu en particulier qui pensait que : « L’information en temps de guerre constitue un pouvoir. Surtout quand on se réveille sous une pluie de bombes, ou une musique de cartouches dont aucun belligérant ne reconnaît être premier déclencheur, m’affirmait Jules, un enseignant de secondaire le mois passé. Il y a de quoi réfléchir deux fois avant de prendre pareille décision. Pour preuve, a-t-il poursuit, « il est de ces jours, où on se réveillait normalement, on vaquait comme à l’accoutumée à nos lieux de service, on se mettait au travail dans la quiétude totale quand, subitement, des mots d’ordre tombaient, « pour mesure de sécurité, toutes les personnes sont priées de regagner leurs domiciles, car les combats s’intensifient à quelques kilomètres au nord de Goma ou carrément les mouvements inhabituels de taximen-moto alertaient la ville et la journée se clôturait brusquement à peine qu’elle commençait.» Et donc, la psychose avait gagné les cœurs de tous les habitants de Goma, surtout depuis avril 2012 avec l’avènement de la rébellion du M23. Les infos locales aussi traumatisaient. Des incendies déclarés dans le quartier Mapendo qui mettaient sur le chemin de l’errance plusieurs familles de la ville. Le nombre de maladies endémiques et même de victimes ne cessait de croître dans les camps de déplacés de guerre situés au tour de Goma. Ou encore, deux mois se sont écoulés sans que l’eau ne coule dans le robinet du quartier Kasika, Ndosho, Katindo. En face de moi, j’ai d’un côté un journaliste qui se plaint de diffuser à longueur des journées des informations traumatiques et de l’autre côté une auditrice qui se lasse de suivre ce genre d’infos. Je suis écartelée entre les deux personnes en présence. Dieu merci, c’est seulement hier que je me suis rendu compte qu’une lumière jaillissait au bout du tunnel. Avec la démonstration de force de vaillants militaires congolais face à la rébellion du M23, en récupérant les grands centres de Kibumba, Rutshuru et Kiwandja, que ces derniers occupaient jadis. Le suspens est levé, la Guerre est FINIE en RDC. A ces mots, ma sœur s’est précipitée sur le poste récepteur et a suivi les déclarations des habitants du coin qui chantaient « victoire, liberté et sécurité » et depuis lors, elle ne se sépare de sa radio que pour dormir. Mon ami, journaliste a aussi écrit, en signe de joie après avoir suivi la nouvelle, « je désire le journalisme pour le développement durable de mon peuple! » Que dire d’autre ? PEACE !

« Quand la souffrance s’érige en normalité, ce qui arrive est dommage. La personne se sent coupable d’être heureuse dès que sa vie bascule en une situation toute autre. »

C’est ce qui est arrivé à certains de mes compatriotes qui sont tristes d’apprendre que plus jamais on ne parlera de guerre en RDC. Ils ne cessent de dire : « C’est trop beau pour être vrai. » Quel pessimisme avéré? Mais là n’est pas l’objet de ce billet.

« Je suis fatigué du journalisme de traumatisme dans mon pays ! Si mes yeux ne pouvaient plus voir à la télé les femmes et les enfants courir en pleurant ! Et que mes oreilles plus jamais n’entendraient les cris des douleurs, que ma bouche n’aurait plus à prononcer dans mon Journal-Radio l’atrocité à l’est de mon cher et beau pays, ma révolte pourrait alors s’estomper! Je suis fatiguée de faire la publicité des criminels au travers des informations. Je désire le journalisme pour le développement durable de mon peuple! », écrivait mon estimé confrère André sur son mur Facebook hier 28.10.2013.

Chers lecteurs, je partage dans ce billet un fait qui m’a marqué ce dimanche 27.10.2013.

Ma sœur Stella s’est remise à écouter les informations, suivre l’actualité au jour le jour. D’emblée, cela paraît un fait bénin, moins pertinent, mais je vais vous dévoiler la raison.

Des lustres se sont écoulés depuis qu’elle a décidé de ne plus suivre la « Une congolaise ». Précision, elle n’est pas la seule à décider ainsi. Bien attendu, les arguments qu’elle avançait étaient persuasifs. « Je fustige le fait que les médias diffusent à longueur de journée des nouvelles toujours tristes de guerres, meurtres, décapitations, enlèvements, viols, massacre, déplacements de populations ». Et comme si cela ne suffisait pas, l’élite politique congolaise patauge dans la démagogie totale en arguant que la paix et la stabilité étaient un processus et non une simple décision; tous les ingrédients pour vous rendre malade en tout cas » me déclarait ma soeur, il y a belle lurette. A première vue, ses explications paraissaient plausibles, avant d’être contredites par une autre frange toujours de la population congolaise en général et celle du Nord-Kivu en particulier qui pensait que : « L’information en temps de guerre constitue un pouvoir. Surtout quand on se réveille sous une pluie de bombes, ou une musique de cartouches dont aucun belligérant ne reconnaît être premier déclencheur, m’affirmait Jules, un enseignant de secondaire le mois passé. Il y a de quoi réfléchir deux fois avant de prendre pareille décision. Pour preuve, a-t-il poursuit, « il est de ces jours, où on se réveillait normalement, on vaquait comme à l’accoutumée à nos lieux de service, on se mettait au travail dans la quiétude totale quand, subitement, des mots d’ordre tombaient, « pour mesure de sécurité, toutes les personnes  sont priées de regagner leurs domiciles, car les combats s’intensifient à quelques kilomètres au nord de Goma ou carrément les mouvements inhabituels de taximen-moto alertaient la ville et la journée se clôturait brusquement à peine qu’elle commençait.»

Et donc, la psychose avait gagné les cœurs de tous les habitants de Goma, surtout depuis avril 2012 avec l’avènement de la rébellion du M23.

Les infos locales aussi traumatisaient. Des incendies déclarés dans le quartier Mapendo qui mettaient sur le chemin de l’errance plusieurs familles de la ville. Le nombre de maladies endémiques et même de victimes ne cessait de croître dans les camps de déplacés de guerre situés au tour de Goma. Ou encore, deux mois se sont écoulés sans que l’eau ne coule dans le robinet du quartier Kasika, Ndosho, Katindo.

En face de moi, j’ai d’un côté un journaliste qui se plaint de diffuser à longueur des journées des informations traumatiques et de l’autre côté une auditrice qui se lasse de suivre ce genre d’infos. Je suis écartelée entre les deux personnes en présence.

Dieu merci, c’est seulement hier que je me suis rendu compte qu’une lumière jaillissait au bout du tunnel. Avec la démonstration de force de vaillants militaires congolais face à la rébellion du M23, en récupérant les grands centres de Kibumba, Rutshuru et Kiwandja, que ces derniers occupaient jadis.

Le suspens est levé, la Guerre est FINIE en RDC.

A ces mots, ma sœur s’est précipitée sur le poste récepteur et a suivi les déclarations des habitants du coin qui chantaient « victoire, liberté et sécurité » et depuis lors, elle ne se sépare de sa radio que pour dormir. Mon ami, journaliste a aussi écrit, en signe de joie après avoir suivi la nouvelle, « je désire le journalisme pour le développement durable de mon peuple! »

Que dire d’autre ? PEACE !

Similar Posts

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *