Colloque international de Ebuteli/GEC à Goma au tour du thème « Insécurité dans l’est de la RDC»
Le colloque international de Ebuteli/GEC qui s’est tenu à Goma a abordé un sujet crucial pour la République Démocratique du Congo : l’insécurité dans l’est du pays et la possibilité pour les armées étrangères de faire partie de la solution. En tant que paneliste, j’ai soulevé la question de l’antagonisme entre les articles 214 et 217 de la Constitution en ce qui concerne la souveraineté et le rôle du parlement dans l’appel à une force étrangère sur notre sol.
L’article 214 stipule que les traités de paix, les accords relatifs au règlement des conflits internationaux et ceux qui modifient les dispositions législatives ne peuvent être ratifiés ou approuvés qu’en vertu d’une loi. De plus, aucune cession, échange ou adjonction de territoire n’est valable sans l’accord du peuple congolais, obtenu par voie de référendum.
D’autre part, l’article 217 prévoit que la République Démocratique du Congo peut conclure des traités ou des accords d’association ou de communauté comportant un abandon partiel de souveraineté en vue de promouvoir l’unité africaine.
Ces deux articles soulèvent des questions importantes quant à la capacité du pays à inviter des armées étrangères sur son sol pour résoudre des conflits. Il est évident que la souveraineté est un aspect crucial de la Constitution, mais il est tout aussi important de trouver une solution à l’insécurité dans l’est du pays.
Il est donc crucial de réécrire la Constitution pour clarifier les articles 214 et 217 et établir des protocoles clairs quant à la manière dont les armées étrangères peuvent intervenir dans les conflits internes de la RDC. Cette réécriture devrait être une priorité pour le gouvernement afin de garantir la sécurité et la stabilité de notre pays.