Les femmes de Goma s’insurgent contre la société de télécommunication Airtel pour leur silence face aux enlèvements à Goma
En effet, depuis près de deux ans, 24 enfants ont été enlevés par des inconnus et sont toujours introuvables. Les familles des victimes sont désespérées et n’ont pas reçu d’aide suffisante pour retrouver leurs enfants. C’est pourquoi les femmes de Goma ont décidé de prendre les choses en main.
Elles ont organisé une action de protestation devant le bureau régional de Airtel à Goma, pour sensibiliser l’opinion publique sur la situation dramatique que vivent ces familles et demander à la société de télécommunication d’agir en faveur de la résolution de ces enlèvements. Les femmes ont scandé des slogans tels que “Stop au kidnapping des civils innocents à Goma” et “La personne humaine est sacrée”.
Les femmes de Goma estiment que les sociétés de télécommunications peuvent aider à retrouver les personnes enlevées en mettant à disposition des informations qui pourraient aider les familles à les retrouver. Elles exigent également que les sociétés de télécommunications soient plus impliquées dans la lutte contre les enlèvements, en portant plainte contre les personnes identifiées comme étant impliquées dans ces crimes.
Cette action de protestation s’est tenue à l’occasion de la journée de la femme, le 8 mars 2023, qui a été également une journée de plaidoyer sécuritaire pour la région de Goma. Les femmes ont appelé à une meilleure protection des civils innocents contre les enlèvements et les violences qui ont lieu dans la région.
Elle lutte pour la paix: Femme courageuse
Les familles des victimes et les femmes de Goma espèrent que leur action fera pression sur les sociétés de télécommunications pour qu’elles prennent leurs responsabilités et contribuent à la résolution de ces enlèvements. Ils demandent également aux autorités de tout mettre en œuvre pour retrouver les enfants enlevés et de protéger la population contre ces actes de violence. Le respect de l’article 16 de la Déclaration universelle des droits de l’homme, qui affirme que “la personne humaine est sacrée”, doit être une priorité absolue dans cette région en proie à la violence.