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Cher Journal, je suis à Paris

Gala de la femme Africaine 2015 - Chantal Faida

Pourquoi c’est important !

Fatidique, formidable, exceptionnel furent les moments passés dans cette ville légendaire, chargée d’histoires spectaculaires, ville lumière qu’est Paris. La capitale de la France libre.

Eh bien, (fière d’être la déléguée de la RD Congo) je suis venue répondre à l’invitation de Gafa (Gala de la femme africaine), cette initiative lancée par l’organisation « Un sourire d’ici ou d’ailleurs », la première édition de rencontre annuelle des femmes leaders originaires des pays africains. Femmes militantes, journalistes, politiques, écrivaines et chanteuses toutes engagées pour la dignité humaine dans leurs milieux et en dehors. Invention de Lithicia Marieve et Badeela Malonga. 

 Droits sociaux bafoués, précarité économique, viols perpétrés en toute impunité, agressions verbales et sexuelles, marginalisation flagrante lorsqu’il s’agit d’éducation formelle, et j’en passe.

Perles rares, esprits épanouis, nouvelle génération et actions extraordinaires. Nous nous sommes donc rencontrées, toutes passionnées par le changement positif pour une société africaine plus juste.

Cher journal,

Au travers des actions remarquables de mes sœurs égyptiennes, marocaines, algériennes, sénégalaises, gabonaises, camerounaises, béninoises, kenyanes, burkinabé, congolaises je voyais le reflet de mon engagement, cette fois porté par les autres. Donc bref, je me suis sentie soutenue, requinquée et même ragaillardie à m’engager davantage parce que les problèmes sont légion par rapport à la volonté exprimée dans nombre de pays africains.

Une lutte immense mais peu d’héroïnes intrépides. DEBOUT FEMMES AFRICAINES !

Un exemple frappant, Maryem (Marocaine d’origine), aujourd’hui conseillère municipale dans une des régions parisiennes me confie ce 07.03.2015, à la soirée Gala à Seven Spirit dans le 13ème arrondissement.

Je dors à minuit pour me réveiller à 04h tous les jours. J’ai droit à une semaine de vacances par an. Je le fais depuis trois ans, d’autres personnes le font il y a plus de vingt ans et leurs actions parlent. Le monde ne nous fait plus de cadeau. Travail, fermeté et optimisme sont mes clés de réussite.

Sarah (Marocaine), militante associative, elle a voyagé dans plus de cinq pays islamiques pour interviewer les femmes musulmanes qui se battent et donnent le meilleur d’elles-mêmes en dépit des préjugés et interdits qui pèsent sur elles. L’égalité des chances en milieu professionnel.

 … la panne de l’ascenseur social incite à prendre des raccourcis qui se révèlent des longs chemins sinueux … extrait du livre très touchant, « Demain, je m’en vais, je meurs… » Une sœur gabonaise, Muetse MBOGA, auteure de deux œuvres magnifiques présentées à la conférence qui a précédé la soirée unique. Elle rêve d’une Afrique dont les filles et fils gardent leur identité originelle de grande valeur.

Cher journal,

En ma qualité de bloggeuse et fondatrice de UWEMA Asbl, une organisation de la société civile congolaise œuvrant pour la défense et la promotion des droits des femmes et enfants démunis dans le domaine éducationnel en RD Congo en général et à Goma, plus particulièrement depuis septembre 2012. Nous pensons que l’éducation c’est la clé.

 Aujourd’hui plus que jamais, avec force et détermination je lutterais pour les droits de femmes de la RD Congo et de tout l’univers. Je n’ai pas d’autres choix que de le faire sinon à quoi serviraient cette éducation acquise en famille, cette instruction fantastique apprise à l’école et ces rencontres saisissantes.

Bonne journée de lutte de femmes. 08.03.2015

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