« …Beaucoup se disent fiers d’être africains mais combien font de leur mieux pour que l’Afrique soit fière d’eux? » Florian Kemite, écrivain: entretien exclusif.
« La philosophie se forge par ce que tu vis, ce que tu entends et ce que tu lis.
Le jeune africain est plein de génie et de potentiel. Le seul problème est qu’il ne le sait pas encore. Il est aveuglé et assourdi par la situation actuelle.
Prise de conscience rime avec intelligence, révolution rime avec action, chaque jeune africain où qu’il soit, avec ce qu’il a, peut apporter une lumière où il fait sombre, apporter une solution à un problème qui a trop longtemps duré. Le changement de l’Afrique commence par nous. Une fois que nous aurons opéré un changement sur notre personne nous pourrons ensuite l’opérer sur notre continent… » F.A.K
Une fois de plus, j’ai eu le privilège et l’avantage particulier de m’entretenir avec un autre jeune talent de renom, poète, philosophe et écrivain qui se confirme, se distingue et fais son nom dans la jeune génération montante, Florian Amaru Kemite. Etudiant en Allemagne, il est congolais d’origine. A son actif, on peut noter un recueil de 30 poèmes hors pairs, deux livres très prisés au Congo, en Italie, en France et en Inde dont un est disponible gratuitement sur e-book et l’autre sur PAYPAL. Il anime une page Facebook (plus de 21.800 fans à ce jour, c’est pas petit hoo…) où il publie certains de ses poèmes et extraits de ses livres.
Au cours de cet entretien exclusif, Florian K. (la vingtaine) – celui que j’appelle affectueusement, fils de Lumumba – nous livre gratuitement tous les secrets, astuces et stratégies de relèvement de l’Afrique toute entière. L’Afrique de l’excellence et de la grandeur, c’est possible.
« Personne n’interdit aux africains de s’associer entre frères et sœurs, venir en aide aux démunis, aux orphelins, aux écoles délabrées, etc. par exemple ; de hausser le ton face à un problème. Ou encore mieux, pour trouver des solutions, ce qu’en tant que peuple, nous pouvons faire pour que tel problème ne soit réglé. Mère Theresa a dit: « Si chacun nettoie devant sa porte, le monde entier sera propre. »
« Le jeune africain est divin. Le fait de le motiver, lui montrer, lui rappeler qu’il est divin, et que changer l’Afrique ne sera possible que quand il y croira, et quand il fera un pas vers cette Afrique tant voulue, elle viendra à lui.
Il faut faire ce qu’on peut où on est avec ce qu’on a, apporter de la lumière où il fait sombre. Bien sûr, je ne prétends pas que c’est facile, bien au contraire, c’est parce que c’est dur que j’en parle, comme Sénèque a dit « Ce n’est pas parce que les choses sont dures que nous n’osons pas, c’est par ce que nous n’osons pas qu’elles sont dures« … » F.A.K »
L’intégralité de notre entretien dans les lignes qui suivent.
Bonjour Florian. Comment évolue ta carrière d’écrivain?
Bonjour Chantal Elle avance bien et j’ai les yeux fixés sur de très beaux horizons, les jours qui arrivent me paraissent bien prometteurs. Je tiens d’ailleurs à profiter de l’occasion pour saluer et remercier tous mes milliers de fans, leur support m’inspire.
Oui tu en as par centaines de milliers et de toutes les nations africaines et du monde sur ta page. Qu’es ce qui les attire selon toi vers tes écrits et poèmes?
Tout en me fiant aux messages de certains de mes fans, je pense que c’est un souffle nouveau, c’est le nouveau message que j’apporte qui les attire. Le jeune africain a longtemps pensé, à cause des situations déplorables quasi-quotidiennes auxquelles nous faisons face, qu’un meilleur lendemain pour l’Afrique était impossible, impensable. Le fait de le motiver, lui montrer, lui rappeler qu’il est divin, et que changer l’Afrique ne sera possible que quand il y croira, et quand il fera un pas vers cette Afrique tant voulue, elle viendra à lui.
Le jeune africain est divin et il doit être motivé, tes propres mots. Mais tu as aussi parlé des situations déplorables quotidiennes vécues en Afrique. Quel lien entre ces deux périphrases?
Il s’agit d’une très belle question. Voilà, à cause de ces situations quotidiennes, l’africain a confondu infirmité et fatalité, il a perdu tout espoir, toute motivation, tout envie de penser en une Afrique nouvelle. Cette Afrique meilleure, toujours à cause de ces situations, demeure pour lui un fantasme absolu, une utopie. Comme je l’ai écrit dans mon livre « Jeunesse, réveille-toi », l’africain a vécu tellement de cauchemards qu’il a fini par oublier que les rêves existent. Il a même fini par se déresponsabiliser, se retirer de l’Afrique, ce qui est très dangereux. Encore dans mon livre j’ai écrit « Chaque génération a des responsabilités à prendre pour la génération suivante ». Notre rôle, en tant que jeune africain, est de mettre un terme à cette hémorragie africaine, à ce laisser-aller, à cette insouciance exaspérante. Et ceci, ne sera possible, qu’une fois que nous nous rappellerons que nous sommes des êtres divins, et que nous sommes capables de prouesses, une fois déterminés.
Comment avoir cette détermination quand on écoute et voit la souffrance des maliens, l’incertitude des centrafricains, la fragilité du Sud-Soudan, la misère des somaliens et l’enfer des congolais. Selon toi, sur quelle piste les africains devront se pencher pour que la paix et la prospérité ne soient que dans des rêves et dans des discours?
Il faut faire ce qu’on peut où on est avec ce qu’on a, apporter de la lumière où il fait sombre. Bien sûr, je ne prétends pas que c’est facile, bien au contraire, c’est parce que c’est dur que j’en parle, comme Sénèque a dit « Ce n’est pas parce que les choses sont dures que nous n’osons pas, c’est par ce que nous n’osons pas qu’elles sont dures ». Les africains, devraient commencer, à mon avis, par se remettre en cause. Les mêmes actes impliquent les mêmes résultats, si nous n’avons rien fait de différent, il est normal qu’il n’y ait rien de différent jusque-là. Le pire, ce que je déplore justement, c’est de se plaindre, sans pour autant faire quoique ce soit. Personne n’interdit aux africains de s’associer entre frères et sœurs, venir en aide aux démunis, aux orphelins, aux écoles délabrées, etc. par exemple ; de hausser le ton face à un problème. Ou encore mieux, pour trouver des solutions, ce qu’en tant que peuple, nous pouvons faire pour que tel problème ne soit réglé. Mère Theresa a dit: « Si chacun nettoie devant sa porte, le monde entier sera propre ». Tout le monde est appelé à apporter sa pierre à l’édifice, arrêtons d’attendre tout des autres. Aucun pays n’est parfait, plusieurs pays sont passés par des moments extrêmement difficiles mais ont su se relever. Rien n’empêche à l’africain de faire de même, se lever. Réapprenons à nous unir, individuellement il est quasiment impossible de faire face à tout ce dont nous sommes spectateurs aujourd’hui. Ce n’est qu’ensemble que nous pourrons trouver des solutions, quand tout un chacun apporte son talent, son intellect, nous pourrons aspirer au changement.
Ensemble nous pouvons trouver des solutions, mais n’avons-nous pas vu certains africains pactisaient avec les prédateurs, les pilleurs et les profiteurs de nos ressources et par ricochet sont à la base de nos maux, violences et déstabilisations récurrentes. Que dois-t-on faire en pareille situation?
Il est fort vrai, que beaucoup de nos problèmes ont été rajoutés par les nôtres, qui ont été corrompus et manipulés au détriment de notre chère terre l’Afrique. La trahison est un acte humain. Ce n’est pas pour autant que nous devons arrêter de nous organiser. Ne baissons pas les bras car les traîtres, les aliénés, il y en aura toujours, ce n’est pas seulement chez les africains, c’est partout. Continuons à nous accrocher à nos principes, à notre philosophie, à notre prise de conscience, à notre lutte devrai-je dire. Nous ne devons pas faire le bien pour notre continent en fonction des autres, en fonction des potentiels humains-obstacles mais parce que c’est ce qu’il faut faire, parce que c’est ce qui donne un sens à notre humanité, qui nous rend plus fier d’être africain, rendant l’Afrique fière de nous, comme je l’ai mentionné une fois dans mon livret « LE CHANGEMENT DE L’AFRIQUE COMMENCE PAR NOUS » « Beaucoup se disent fiers d’être africains mais combien font de leur mieux pour que l’Afrique soit fière d’eux? »
La gloire de l’Afrique sera écrite par les africains eux-mêmes et ils se doivent d’y travailler. Florian tu reviens du Congo Démocratique très récemment. Quelles sont tes impressions sur la gouvernance actuelle, de manière ramassée? Es ce qu’on évolue en RDC ou pas encore. Quelle serait la panacée aux crises récurrentes qui minent ce pays sous-continent d’Afrique?
Effectivement, j’ai été au Congo pour trois semaines, et autant que cela me répugne de le dire, tout en essayant de choquer le moins possible, il n’y a pas d’évolution du tout. Les mêmes pleurs, les mêmes tracas, les mêmes interrogations, les mêmes soucis primaires, les mêmes visages à la fois silencieux mais pourtant très bavards. Je ne peux pas prétendre avoir toutes les solutions à tous les problèmes du Congo, tout ce que je sais, c’est que le congolais en a marre, mais ne le montre pas, veut un changement mais n’en parle pas, il a peur, pendant que sa situation quotidienne elle-même est un film d’horreur. Il n’y a pas d’eau malgré le grand fleuve Congo, pas d’électricité, des salaires minables, les condiments coutent de plus en plus chers, etc. C’est vraiment triste. Le congolais a du mal à réaliser que la vie qu’il mène n’est pas celle qu’il mérite. Il a malheureusement fini par s’y habituer. Pour que le Congo change, il faudrait d’abord que le Congolais croit à ce changement, apparemment, ce n’est pas encore le cas, je parle en général. Ce pessimisme n’est pas de sa faute, il est difficile de croire en quoique ce soit, d’avoir de l’espoir, quand l’environnement dans lequel on se lève et on dort ne nous permet pas de viser loin, de voir loin. Le congolais a besoin de bons leaders, je n’ai pas dit bons dirigeants, mais bons leaders. Ces leaders pourront l’aider à prendre conscience que son pays n’est pas dans la posture qui lui ressemble, c’est un grand pays très riche en minerais comme en cultures. Car une fois, le congolais se sera rappelé de tout ça. Le Congo ira de l’avant. Le congolais doit aussi regagner la foi, la foi donne la patience et les deux poussent à l’action.
Des bons leaders pour que le Congo émerge, as-tu quelques noms à proposer si ce n’est un tabou?
Rappelez-nous le nombre de tes livres déjà parus et où les trouver? Avant dernière question c’est quoi ton rêve, toi jeune talent, jeune écriture, jeune courageux, pour le Monde, l’Afrique et le Congo ton pays.
Je n’ai aucun nom jusque là. Les leaders sont parmi la population, ça peut être Chantal Faida, ça peut être n’importe quel jeune qui décide de ramener tous ses frères et sœurs sur la bonne voie, et qui fait présente les caractéristiques de leader.
Jusque-là, il y a deux livres, un livret gratuit distribué en e-book via ma boîte e-mail « LE CHANGEMENT DE L’AFRIQUE COMMENCE PAR NOUS » et le livre « Jeunesse, réveille-toi », qui a été déjà vendu au Congo, en Italie, en France et en Inde, les intéressés pourront le trouver sur PAYPAL dès le mois prochain. Mon rêve le plus grand est de voir beaucoup plus de rires que de larmes en Afrique, moins de sang, moins de misère. Un changement, de meilleures écoles, de meilleurs hôpitaux. Une meilleure Afrique est non seulement possible mais aussi nécessaire, sinon nous aurons tous failli à notre mission en tant qu’africains, en tant qu’humains, celle de rendre notre Afrique, notre monde dans un meilleur état que nous l’avons trouvé.
Et pour le Congo spécialement tu nourris quel rêve? Une adresse mail pour lire tes publications et/ou acquérir tes livres.
Merci pour ce riche et bon entretien.
J’aimerais que le congolais ouvre les yeux sur ce qui se passe, et qu’il réalise que la situation est alarmante, qu’il est impératif de changer la direction de ce géant pays. Le changement du Congo permettra le changement dans beaucoup de pays africains, le Congo est le cœur du continent, et je rêve que le Congolais puisse guérir le cœur de l’Afrique de ses si faibles battements.
Mon adresse e-mail est flo.amaruk@gmail.com
C’est plutôt toi que je remercie.