Lettre ouverte au Président, Votre parole suffit!
Lettre ouverte au Président de la République de la République Démocratique du Congo
Votre parole d’officier suffit !
Monsieur le Président,
Mon enseignant de comptabilité de base en 3ème année secondaire à l’Institut Mwanga à Goma disait ceci : s’il m’etait donné un privilège de diriger ce pays un jour, en trois minutes je laisserai des traces indélébiles et je m’en irai. Je signerai des actes de haute portée pour instaurer une classe politique au service du peuple. »
Mon frère, un citoyen engagé et défenseur d’un Congo puissant nous rabâche chaque jour cette phrase. « Lorsque je deviendrai président de la république, en une heure, je déciderai de la construction des routes d’interconnexion provinciale et territoriale et aussitôt après j’irai m’occuper d’autres priorités de développement en citoyen ordinaire.
Monsieur le Président, Vous vous demandez pourquoi je partage avec ces anecdotes alors que vous avez un pays à gérer et n’avez aucune minute à consacrer à cette correspondance venant d’une idéaliste mais pas que.
La Nation congolaise se meurt,
Monsieur le Président, Chaque jour que Dieu fait, au moins une vie innocente est attaquée, agressée, violentee ou alors (le pire) abrégée à la suite de l’insécurité.
A Beni, 16 compatriotes innocents ont péri dans des attaques attribuées à des rebelles ougandais et rwandais ADF.
Les groupes armés non étatiques étrangers mais pas seulement, – quelques fois- les forces loyalistes au grand dam des populations imposent la terreur dans l’Etat que vous gerez.
Ce qui est encourageant et qui donne espoir à plus d’un ce que, contrairement à la maladie de coronavirus COVID-19 sans remède scientifique prouvée ; le massacre des populations à l’Est de la RDC (COVID-1996 date à laquelle les premières victimes de la guerre la plus meurtrière dans la sous région des grands Lacs ayant fait plus de 6 millions de morts);
Pensée pieuse aux familles éplorées,
Monsieur le Président,
Permettez moi cette parenthèse, une utopie à ce jour…
Quand je serai présidente je leur dédierai la journée du 21 septembre, journée de la PAIX à l’internationale mais en RDC journée en hommage aux innocents tués.
Le sang des martyrs est le limon fertile de la conscience collective et le gage de la concorde nationale de tout peuple à travers le monde. Car la leçon est bien retenue : des idées, des pensées divergentes peuvent éclore ; occasionner des débats démocratiques sans passion mais quand surgit le démon de la violence ; halte ! la cohésion sociale s’impose. Ce qui nous lit est plus fort que ce qui nous divise, dit-on. La terre de nos ancêtres est sacrée on se doit de la protéger.
Monsieur le Président,
Je reviens au parallélisme COVID19 et (COVID 1996) ou question d’insécurité en Ituri, au Nord et Sud-Kivu, au Tanganyika, et partout ailleurs ; cette dernière a un remède légalement connu : » L’ARTICLE 69 DE LA CONSTITUTION … le Chef de l’Etat est garant de l’intégrité territoriale et la souveraineté nationale. «
Point n’est besoin d’aller faire des essaies cliniques ou aller fouiner dans la pharmacopée malgache ; ce protocole (la constitution = loi des lois) a montré ses résultats dans tous les autres États du monde.
Le confinement des milliers des personnes en errance dans les camps des déplacés sera levé hic et nunc.
La distance de sécurité face aux femmes et enfants sera suivie, aucune forme de violence ne passera car la JUSTICE FERA SON TRAVAIL
Aucun gant ni masque ne sont obligatoires pour signer l’Etat (d’urgence oh pardon que dis-je) l’Etat de guerre.
Un dicton populaire dis ceci : les parents ayant enfanté des belles filles herissent des mûrs en béton.
Monsieur le Président,
La RDC ne doit nullement continuer à être violentee à cause de ses richesses de sous sol.Que les États qui en ont besoin viennent négocier avec vous notre chef d’égal à égal sans recourir aux sous-traitants dont les mains sont remplies de sang. Seuls les faibles évitent le dialogue.Les forts démontrent leur puissance au travers de leur stratégie. La meilleure équipe se concentre sur l’attaque (quand elle est provoquée) avant de se recentrer sur sa défense.
Grosso modo,
Monsieur le Président,
Contrairement aux utopies de mon enseignant et de mon frère évoqués plus haut, Vous avez déjà fait plus de 3 minutes et d’une heure, mais le peuple s’interroge !
Quelle est votre plus grande trace ?
Quel pan d’histoire retenir de votre passage au sommet de la nation de Lumumba en une année ? Quelle réalisation majeure vaut plus que le rétablissement de l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du pays de Kimpa Vita ?
» L’article 16 de la Constitution : la vie humaine est sacrée, l’Etat a l’obligation de la protéger… «
Monsieur le Président,
Votre parole d’officier suffit !
Fille de Goma
La Voix de l’espoir.
Chantal Faida Mulenga-byuma